L'ENSEIGNANTE: SABINE METZLÉ
1979-1981
Après avoir étudié pendant deux ans le chinois à l’Institut des Langues Orientales (INALCO) et pratiqué le Taichi Chuan, Sabine Metzlé part à Taiwan pour se consacrer davantage à l'étude du Taichi Chuan auprès de Wang Yennien et parfaire son chinois.
1981-1991
Elle restera 10 ans à Taïwan, y apprendra la forme Yang à mains nues puis les enchaînements avec les armes (éventail, épée, perche), le tuishou (poussée des mains), le yongfa (applications martiales), et le neigong (méditation taoïste).
Elle participera à diverses compétitions et démonstrations nationales et internationales, accompagnera Wang Yennien en tant qu'assistante et interprète à l'étranger (Europe, Etats-Unis).
Elle obtiendra de la Fédération Nationale de la République de Chine un diplôme d'enseignant de Taichi Chuan ainsi que d'arbitre de compétition. Elle traduira du chinois en français trois ouvrages pédagogiques écrits par Wang Yennien.
1992 à maintenant
Dès son retour en France, sur la demande de plusieurs associations en France dont celle de Versailles et, occasionnellement, à l'étranger, elle commencera à enseigner le Taichi Chuan.
Mais soucieuse d'améliorer ses compétences en matière de biomécanique et de pédagogie, elle s'intéressera aussi à la méthode des chaînes musculaires (méthode GDS) et obtiendra son diplôme de praticienne Feldenkrais.
Actuellement, elle transmet son enseignement dans plusieurs gymnases versaillais.
Elle fait des séjours réguliers à Taiwan auprès de Maître Wang jusqu'à sa mort en 2008 et continue d'y aller régulièrement pour y perfectionner sa pratique, particuliè-rement le tuishou, auprès de Zheng Xianqi (disciple de Huang Xing Xian).
Diplômes, titres et décoration
- Diplôme de Taichi Chuan de la Fédération Nationale de Taiwan
- BEES (Brevet d'éducateur Physique)
- Diplôme d'enseignant d'arts martiaux chinois internes délivré par la FFWUSHU
- Diplôme de praticien de la méthode Feldenkrais
- Attestation délivrée par l'institut des chaînes musculaires et des techniques G.D.S
- Membre du collège technique de la FFWUSHU
- Membre d'honneur du Collège Européen des enseignants du Yangjia Michuan Taiji Quan
- Médaille d'argent de la Ville de Paris- Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (DEJEPS).
LIGNEE DE L'ENSEIGNEMENT
Maître Yang Luchan (1799-1872) : 1ère génération
Yang Luchan a étudié le Taiji quan avec Chen Changxing (1771-1853). À partir du tronc de la famille Chen, il a donné naissance à une nouvelle branche qui porte son nom. Cette branche donnera, avec deux de ses fils, Banhou et Jianhou, deux rameaux qui, à leur tour, généreront de nombreuses ramifications représentant aujour-d’hui la diversité des styles de l'école Yang.
Maître Yang Jianhou (1839-1917) : 2ème génération
Troisième fils de Yang Luchan, Yang Jianhou, après avoir subi la dure loi de son père, enseigna à son tour. Il eut trois fils dont deux étudièrent l’art du combat : Yang Shaohou (1862-1929) et Yang Chengfu (1882-1935), lequel développa le style certainement le plus connu actuellement en Occident. Yang Jianhou accueillit un étudiant hors du clan familial, Zhang Qinlin.
Maître Zhang Qinlin (1888-1967 ?) : 3ème génération
Dès son plus jeune âge, Zhang Qinlin fut reçu dans la famille Yang où il étudia le Taiji quan. Il fut tout d'abord initié par Yang Chengfu puis par Yang Jianhou qui lui transmit les secrets du Taiji quan de la famille Yang. Il eut plusieurs élèves dont Zheng Manqing (1902-1975) pour le Tuishou et Wang Yen-nien. Toujours sans nouvelle de son professeur quarante ans après avoir quitté la Chine, Maître Wang retrouva, en 1993, sa fille Zhang Zhirou.
Maître Wang Yen-nien (1914-2008) : 4ème génération
Après avoir étudié dès sa tendre enfance le Shaolin quan, le Xingyi quan puis le Tantui, Maître Wang fut présenté à l’âge de 18 ans à Wang Xinwu pour apprendre le Taiji quan. Ce n’est qu’à l’âge de 31 ans qu’il suivra l’enseignement de Zhang Qinlin auquel il est présenté par son maître taoïste Zhang Maolin. Avec Zheng Manqing, Maître Wang Yen-nien fut certainement l’un des premiers Chinois à transmettre le Taiji quan à des Occidentaux.
Sabine Metzlé (1979 - ...) : 5ème génération
FONDEMENTS DE LA PRATIQUE
1/ Exercices de base
Ils ont un rôle d'échauffement, d'assouplissement et d'enracinement. Ils permettent de développer l'équilibre, la coordination, la force interne et la respiration. Ainsi est réalisé un travail en profondeur du corps.
2/ Enchaînement
Les mouvements sont exécutés lentement, en accord avec la respiration, pour permettre une plus grande précision des gestes, l'allongement du souffle et une meilleure harmonisation des différentes parties du corps. Tous ces mouvements ont une application martiale.
3/ Yongfa - applications martiales
4/ Neigong - méditation taoïste
Il s'agit d'un travail sur le souffle. Il vise à faire circuler l'énergie dans le corps, à l'aide de la pensée. Il développe la force interne, la concentration et le calme, et produit un effet bénéfique sur la santé.
5/ Tuishou - poussée des mains
Constitué d'une vingtaine d'exercices, cela prépare au combat. Il développe l'enracinement, l'équilibre, l'écoute, la sensibilité et permet de comprendre les mécanismes qui régissent le Taichi Chuan.
6/ Armes
L'éventail, l'épée et la perche constituent les armes du Taichi Chuan. Cette pratique permet de se familiariser avec les mouvements circulaires du Taichi Chuan, d'affiner la précision, de développer l'énergie et d'en favoriser l'expression.
Dessins de Nathalie Lemazurier
LEXIQUE
TAICHI (Taiji)
Ce terme signifie le faîte suprême. Il représente également un concept millénaire chinois de l'univers, vu dans son dynamisme. Ainsi, selon la conception chinoise, le cosmos repose sur un système binaire que symbolisent les deux principes actifs complémentaires, le Yin et le Yang. De cette dualité découle la création.
CHUAN (Quan)
Ce terme signifie poing, boxe.
TAICHI CHUAN
signifie donc..: L'art de combat qui applique les principes du Taichi, c'est à dire : dynamisme, circularité, alternance, transformation, dualité ... L'invention du Taichi Chuan est attribuée, traditionnellement, à Zhang Sanfeng (12ème - 13ème siècle), moine taoïste du monastère du Mont Wudang, situé dans le Hubei au nord-ouest de la Chine. Zhang Sanfeng aurait créé cette technique après avoir observé un combat entre un oiseau et un serpent, combat à l'issue duquel il aurait constaté la supériorité de la souplesse sur la rigidité, l'importance de l'alternance du Yin et du Yang, l'efficacité des mouvements circulaires. Le Taichi Chuan est probablement le fruit d'une longue maturation, à travers les siècles, qui a réuni, pour une plus grande efficacité, les techniques de longévité taoïstes et la technique martiale.
YANG LUCHAN
Au 19ème siècle, fondateur de l'école YANG, il a développé son style en faisant une synthèse entre sa formation d'origine en divers arts martiaux, ses connaissances et expériences acquises au cours de ses rencontres et confrontations avec de nombreux experts, et l'étude des classiques du Taichi Chuan. Yang Luchan était surnommé Yang Wudi : Yang l'invincible.
YANGJIA MICHUAN TAIJI QUAN
C'est la transmission secrète du Taichi Chuan par la famille Yang. Cette école resta longtemps réservée aux seuls membres du clan des Yang. Mais un jour, Yang Luchan fut obligé d'enseigner le Taichi Chuan, malgré lui, à la garde impériale de la dynastie des Qing, dynastie mandchoue dont le clan Yang souhaitait le renversement. Aussi, afin de ne pas révéler la quintessence de son art, il modifia volontairement la technique en la simplifiant. Par la suite, cette forme simplifiée se répandit à travers la Chine et la forme traditionnelle YANGJIA MICHUAN ne fut révélée que beaucoup plus tardivement.
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