Hélène Averous - Bords de mer |
cette énergie
à diffusion lente
dans l’esprit le corps
je connais
sa seule source
la beauté pure
invisible sans forme
intouchable et vibrante
pour la sentir
je deviens ermite
assis sur la montagne
contemplant au rythme
d’un souffle lent
la vallée de mon cœur
j’y vois ma vie défiler
en pointillé
les passants des rencontres
n’y sont que des ombres
et enfin je les vois
les oiseaux libres et chanteurs
ravisseurs d’espace
dansant en cercle
faisant la farandole
peu à peu ils se taisent
et s’en vont
au loin
planer en vol
longtemps
rétrécis à n’être plus qu’un point
alors je ferme les yeux
les bras tendus
tournant mes paumes
vers le bas
avec encore dans mes oreilles
cette merveille
le chant des mésanges
noires si aigu
c’est comme si
j’embrassais
tout le paysage
c’est comme si
l’énergie des monts
et des brumes
l’énergie du vent chaud
et humide
l’énergie des plaines
et des forêts
me traversait le corps
des pieds ancrés en terre
à la tête souriant aux anges
Texte de Luc Fayard inspiré par Bords de mer , de Hélène Averous, encre de Chine sur papier de riz